La fatigue et la perte progressive d’autonomie sont quelques-uns des signes les plus fréquents de la vieillesse. Lorsqu’une personne du troisième âge commence à perdre en autonomie, son quotidien devient plus complexe. Il est de plus en plus difficile pour cette dernière de monter les escaliers ou d’utiliser convenablement la salle de bain, par exemple. Dans ce cas, il est préférable d’établir un bilan professionnel de la situation qui prévaut. Effectuer une évaluation de la perte d’autonomie permettra de cerner les besoins de la personne âgée, mais aussi de définir quelles sont les aides financières auxquelles il pourrait avoir droit.
Évaluer la perte d’autonomie chez une personne âgée revêt plusieurs intérêts.
Pour commencer, l’évaluation de la perte d’autonomie vise à déterminer l’éligibilité de cette personne à l’APA. En la classant par son système de cotation connu sous le nom de GIR cette personne pourra ou pas bénéficier des aides octroyées par l’État pour l’amélioration des conditions de vie des personnes âgées.
En effet, les groupes GIR sont cotés de 1 à 6, c’est-à-dire des personnes les moins autonomes à celles les plus autonomes. Selon ce système de cotation, seules les personnes classées dans les GIR 1 à 4 peuvent bénéficier des aides financières. Ce sont d’ailleurs elles qui sont réellement considérées comme en perte d’autonomie. Les personnes appartenant aux GIR 5 et 6 peuvent juste avoir droit à des prestations d’aide à domicile accordées par leur régime de retraites ou issues des aides départementales.
Cela s’explique par le fait que le GIR 5 regroupe les personnes qui ont besoin d’une aide ponctuelle notamment la préparation du repas, la toilette et le ménage. Les candidats du GIR 6 sont quant à eux considérés comme ayant gardé leur autonomie.
Évaluer la perte d’autonomie de la personne âgée a également pour but de cerner ses besoins précis. Dans le cas où cette dernière a été classée dans les groupes GIR 1 à 4, elle est considérée comme en perte d’autonomie. Une équipe médico-sociale se chargera alors de mettre en place un plan d’aide personnalisé. C’est ce document qui servira de base pour déterminer le montant des aides et subventions auxquelles le senior aura droite.
Les aides de nature humaine peuvent également être offertes aux personnes âgées dans le besoin. Dans le cadre de l’évaluation de la perte d’autonomie, il peut être nécessaire de définir les aides humaines dont le senior pourrait avoir besoin. Il peut être mis à sa disposition un auxiliaire de vie, une aide-ménagère, etc. un déambulateur, un fauteuil roulant ou une canne selon le besoin, ou encore un lit médicalisé.
Même si elles sont considérées comme autonomes, les personnes appartenant aux GIR 5 et 6 ont aussi droit à des recommandations, visant à améliorer leurs conditions de vie et préserver davantage leur autonomie.
Dans la plupart des cas, l’évaluation de la perte d’autonomie de la personne âgée se fait à la suite d’une demande d’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie). Dans ce cas précis, l’équipe médico-sociale du département s’occupera d’effectuer l’évaluation du candidat, à son domicile. Cette équipe est généralement constituée d’un médecin ou un infirmier, accompagné d’un travailleur social.
Si c’est le professionnel de la santé qui a initié cette évaluation de la perte d’autonomie, il fera recommander son patient à un CEG (centre d’évaluation gérontologique). La consultation est souvent prévue pour une heure environ.
Mais dans le cas où le senior est un résident d’un établissement de retraite, c’est l’équipe dudit centre qui effectuera l’évaluation. Cependant, elle sera coordonnée par un médecin.
En ce moment, on dénombre différents systèmes d’évaluation de la perte d’autonomie chez la personne âgée. Cependant, tous ces systèmes se basent sur la grille AGGIR (signifiant Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressources) pour déterminer si le candidat est éligible à l’APA.
En effet, cette grille AGGIR a pour rôle de dresser une évaluation des activités du quotidien de la personne âgée. Ces dernières sont classées en 3 catégories notamment : « la personne ne fait pas », « fait partiellement » ou « fait seule ». C’est cette grille qui permettra alors de déterminer à quel niveau est que le senior pourrait avoir besoin d’aide.
Les premières activités soumises à l’évaluation de la perte d’autonomie en vue de l’obtention de l’APA sont les suivantes :
Hors mis ces 10 activités qui sont les premières à être soumises à l’évaluation de perte d’autonomie chez la personne âgée, sept autres activités seront évaluasses par la suite. Elles visent à apporter un maximum d’informations utiles pour élaborer un plan d’aide personnalisé adéquat. Ces activités concernent entre autres le ménage, la cuisine, le transport (commander ou alors emprunter un moyen de transport), les achats, la gestion, les activités de loisirs et le suivi du traitement (capacité du senior à se conformer aux exigences et ordonnances de son médecin traitant).
Comme vous pouvez le constater, faire une évaluation de la perte d’autonomie est une étape d’une grande importance. En plus de déterminer les aides financières et/ ou humaines dont la personne âgée pourrait avoir besoin, elle permet d’améliorer le quotidien de cette dernière. Des travaux d’aménagement et d’amélioration de la salle de bain peuvent être consentis à cet effet.